Former les demandeurs d’emploi : écouter, adapter, transformer
Et si la clé du retour à l’emploi tenait moins dans la quantité de formations proposées que dans leur pertinence ?
C’est l’une des questions soulevées par une étude de l’Institut Paris Région, publiée le 7 octobre 2025 : « De l’entrée en formation au retour à l’emploi : enjeux et perspectives des parcours ».
Une analyse fine, menée auprès d’acteurs et de stagiaires dans quatre secteurs stratégiques (industrie, numérique, sanitaire et social, transport et logistique), qui met en lumière les réussites, mais aussi les limites de notre système de formation actuel.
Un accès élargi à la formation… mais des résultats contrastés
Grâce au Plan d’investissement dans les compétences (PIC) et aux Pactes régionaux (PRIC), la formation des demandeurs d’emploi s’est largement développée.
En Île-de-France, par exemple, les entrées en formation sont passées de 40 000 en 2018 à plus de 60 000 en 2023.
Un progrès indéniable, qui traduit une volonté politique forte : celle de donner à chacun les moyens de se former pour retrouver sa place sur le marché du travail.
Mais derrière ces chiffres encourageants, l’étude révèle des difficultés persistantes :
- des formations qui peinent à recruter leurs stagiaires,
- la précarité grandissante de certains apprenants,
- et des attentes professionnelles parfois déconnectées de la réalité du terrain.
Autrement dit, former plus ne veut pas toujours dire former mieux.
Le rôle central (et souvent invisible) des organismes de formation
Face à ces défis, les organismes de formation se retrouvent en première ligne.
Ils ne se contentent plus d’enseigner un savoir-faire : ils recrutent, accompagnent, rassurent, soutiennent, orientent. Ce sont eux qui, chaque jour, sécurisent les parcours des stagiaires, en décelant les signaux faibles du décrochage, en s’adaptant aux besoins de chacun, en tissant des liens avec le monde de l’emploi local.
Mais leur mission reste fragile : peu de moyens, une reconnaissance inégale, et un système de financement qui favorise encore trop souvent les métiers “classiques” au détriment des secteurs émergents.
Forma’Cargo, la preuve par le terrain
Chez Forma’Cargo, nous voyons chaque jour ce que veut dire former pour de vrai.
Notre métier, c’est d’accompagner (notamment) des demandeurs d’emploi qui, souvent, ne se reconnaissent plus dans les offres de formation traditionnelles. Des personnes qui veulent apprendre autrement, en atelier, sur le terrain, au contact du concret.
Et pourtant, notre secteur — la construction modulaire hors-site, reconnue trois années de suite par France Compétences comme métier émergent — peine encore à être pleinement soutenu par les dispositifs régionaux.
C’est là tout le paradoxe : alors que les besoins en compétences sont immenses, les financements et les politiques d’orientation continuent de privilégier des filières déjà saturées. Un protectionnisme institutionnel, parfois inconscient, mais qui freine l’innovation pédagogique et l’adaptation des formations aux nouveaux métiers.
Écouter les demandeurs d’emploi, enfin
Et si la solution résidait simplement dans l’écoute de ceux qu’on forme ?
Les demandeurs d’emploi savent ce qu’ils veulent : des formations concrètes, professionnalisantes, avec une vraie promesse d’emploi derrière. Ils veulent voir le métier, le toucher, comprendre où il mène.
C’est ce que nous proposons : un parcours de 300 heures, ancré dans la réalité des ateliers, encadré par des professionnels, et conçu pour déboucher sur un emploi durable dans un secteur en pleine croissance.
Former pour transformer
La formation n’est pas une fin en soi. C’est un levier, une passerelle, une main tendue. Encore faut-il qu’elle mène quelque part.
Le rapport de l’Institut Paris Région le rappelle : les formations ne doivent pas seulement exister, elles doivent faire sens.
Et pour cela, il faut des acteurs — entreprises, organismes, prescripteurs, financeurs — qui travaillent ensemble, dans une logique de coopération plutôt que de simple distribution de dispositifs.
C’est en plaçant les stagiaires au cœur des parcours, en écoutant leurs besoins, et en valorisant les nouveaux métiers que la formation retrouvera tout son sens — celui d’un véritable tremplin vers l’emploi.
