Le congé de reclassement : un tremplin pour rebondir

Perdre son emploi peut être un choc. Mais cela peut aussi devenir une occasion de se réinventer, de se former, de découvrir une nouvelle voie. Le congé de reclassement, peu connu du grand public, est justement un dispositif conçu pour accompagner les salariés licenciés économiques vers une nouvelle étape de leur vie professionnelle. Explications.

C’est quoi, le congé de reclassement ?

Le congé de reclassement est un dispositif d’accompagnement proposé par l’employeur aux salarié·es en cours de licenciement économique, dans les entreprises de 1 000 salariés et plus. Il permet de bénéficier, pendant plusieurs mois, d’un accompagnement personnalisé pour retrouver un emploi, se former ou créer son activité.

En clair : vous êtes payé·e, vous êtes suivi·e, et vous avez du temps pour construire la suite.

Comment ça marche ?

Ce congé débute après la fin du préavis (ou même pendant si vous en faites la demande) et dure entre 4 et 12 mois, selon les accords en place. Pendant toute sa durée, vous êtes toujours considéré·e comme salarié·e de votre entreprise : vous percevez une rémunération équivalente à votre salaire net moyen, financée par l’employeur.

Pendant ce temps, vous avez accès à :

• Un bilan de compétences.
• Un accompagnement par un cabinet spécialisé.
• Des formations qualifiantes.
• Et même un soutien à la création ou reprise d’entreprise, si c’est votre projet.

Pourquoi c’est une vraie opportunité

Dans une période aussi incertaine qu’un licenciement, le congé de reclassement offre un cadre sécurisé pour reprendre confiance et se former à un nouveau métier.

C’est aussi le bon moment pour se poser des questions :

• Est-ce que je veux retrouver le même métier, ou changer complètement ?
• Est-ce que je veux travailler de mes mains ?
• Est-ce que j’ai envie d’un métier qui a du sens, qui recrute, et qui me ressemble ?

Des secteurs comme la construction modulaire, par exemple, recrutent de nouveaux profils prêts à se former. Certaines formations sont accessibles sans prérequis, avec un fort accompagnement terrain, et mènent rapidement à l’emploi.

Et si je suis dans une entreprise de moins de 1 000 salariés ?

Dans ce cas, le congé de reclassement ne s’applique pas. Mais vous pouvez bénéficier d’un Contrat de Sécurisation Professionnelle (CSP), qui fonctionne sur un principe similaire, avec des droits et un accompagnement renforcé. La différence ? Il est géré par France Travail (ex-Pôle emploi), et non par votre employeur.

Comment en bénéficier ?

Le congé de reclassement n’est pas automatique. Votre employeur doit vous le proposer, et vous devez accepter dans un délai de 8 jours. Prenez le temps de bien vous renseigner et de poser toutes vos questions avant de donner votre réponse.

En résumé

Le congé de reclassement, ce n’est pas une punition : c’est une deuxième chance. Une période pour se reconstruire, se former, et retrouver un métier dans lequel on s’épanouit.

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