PRIC : appel à audace pour (enfin) former autrement
Le 12 juin dernier, la Région Grand Est publiait une actualité sur son engagement dans le nouveau cycle du Plan régional d’investissement dans les compétences (PRIC). Un dispositif structurant, puissant, ambitieux sur le papier… mais qui, dans la réalité, mérite un petit (gros) coup de neuf dans son exécution. Vouloir former autrement, oui, mais comment ?
Chez Forma’Cargo, on a lu cette annonce avec attention. Et on a eu envie de réagir. Non pas pour critiquer gratuitement, mais pour ouvrir un débat utile, nécessaire : celui du renouvellement de l’offre de formation pour les publics les plus éloignés de l’emploi. Parce que former, c’est bien sur papier. Former pour de vrai, c’est mieux.
Petit rappel : c’est quoi, le PIC et les PRIC ?
Le Plan d’investissement dans les compétences (PIC) a été lancé par l’État en 2018. Objectif ? Former 2 millions de jeunes et de demandeurs d’emploi peu ou pas qualifiés. Pour y parvenir, l’État a mis sur la table 15 milliards d’euros.
Chaque région a ensuite décliné ce plan dans un PRIC (Plan régional), signé avec l’État. Ces PRIC apportent un cofinancement massif (souvent +50 % du budget total formation) et un engagement pluriannuel.
Un exemple : en Normandie, l’État injecte 230 M€, la Région 388 M€, pour financer près de 20 000 parcours de formation entre 2024 et 2027.
Une ambition claire
Les PRIC s’adressent en priorité aux publics les plus fragiles :
- Jeunes de moins de 26 ans sans diplôme
- Bénéficiaires du RSA
- Chômeurs de longue durée
- Travailleurs en situation de handicap
- Seniors exclus du marché du travail
Et ils visent les métiers en tension : bâtiment, industrie, transition écologique, numérique… autant de secteurs qui recrutent, mais peinent à trouver des profils qualifiés.
Sur le papier, donc, un outil stratégique pour faire bouger les lignes.
Mais dans les faits ?
Disons-le franchement : certaines pratiques régionales manquent d’audace. Et la Région Grand Est, pour ne citer qu’elle (mais elle n’est pas seule), en est un bon exemple.
- Un taux de NEET (jeunes sans emploi, ni en formation) parmi les plus élevés de France.
- Des financements reconduits mécaniquement aux mêmes organismes de formation, sans réelle remise en question de la pertinence ou de l’impact des actions menées.
- Des formations “standards”, souvent déconnectées des réalités de terrain, qui peinent à offrir des débouchés réels aux apprenants.
Rien ne changera si on continue de faire comme avant.
Osons l’innovation. Donnons leur chance aux alternatives.
Le hors-site, la construction modulaire, la cargotecture… ce sont des secteurs émergents, porteurs, en lien avec les enjeux écologiques et sociaux de demain. Chez Forma’Cargo, on forme à ces métiers différemment :
- Pédagogie par le faire
- Formateurs issus du terrain
- Parcours certifiants, courts mais intenses
- Immersion en atelier dès le premier jour
Ce type de formation n’a rien d’accessoire. C’est une réponse concrète, immédiate, aux objectifs du PRIC : des parcours adaptés aux publics éloignés, dans des secteurs en tension, avec un vrai tremplin vers l’emploi.
Mais pour ça, encore faut-il que les régions acceptent d’ouvrir les appels à projets à d’autres acteurs que les “historiques”.
Un appel aux Régions : soyez audacieuses.
Vous voulez des résultats différents ? Testez des modèles différents. Misez sur des organismes qui innovent, qui bougent les lignes, qui parlent le même langage que les jeunes qu’ils veulent former.
Le PRIC 2024–2027 annonce vouloir favoriser les actions innovantes. Très bien. Mais alors qu’attend-on pour élargir le jeu, faire confiance à de nouveaux entrants, soutenir les solutions de terrain ?
Chez Forma’Cargo, nous sommes prêts. Prêts à déployer notre formation dans d’autres régions, prêts à co-construire avec les acteurs locaux, prêts à former autrement, mais sûrement.
À méditer : “La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent.”
Peut-être qu’il est temps, non ?