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Quand les Américains s’attaquent (vraiment) au hors-site

Et si on regardait un peu ce qui se passe outre-Atlantique ? Pendant que la France tente laborieusement de démêler son écheveau réglementaire à coups de ministères, commissions, normes volontaires, DTU, et autres avis techniques, les États-Unis, eux, mettent les pieds dans le plat. Mieux encore : ils avancent ensemble, avec pragmatisme. Alors, comment cela se passe quand les américains s’attaquent au sujet du hors-site ?

🔎 Dernier exemple en date : le Center for Offsite Construction de la New York Institute of Technology (NYIT) s’est associé à l’International Code Council (ICC) pour établir des standards clairs pour la construction modulaire. L’objectif ? Faciliter les connexions entre modules, assurer leur compatibilité, et poser les bases d’un langage commun à tous les acteurs de la chaîne. Simple, clair, efficace.

« Ce partenariat va transformer la manière dont les composants modulaires sont conçus et connectés », explique Jason Van Nest, directeur du centre.

💡 Ce n’est pas anodin. L’ICC, c’est l’organisme qui édite les codes du bâtiment de référence aux États-Unis — l’équivalent, chez nous, d’un CSTB… avec plus de pouvoir normatif, moins de dispersion, et un vrai rôle centralisateur.

Quand la France s’embourbe…

En France, soyons honnêtes : qui fait quoi en matière de normalisation ? Même les pros s’y perdent.

Un projet modulaire français doit jongler avec :

  • des textes législatifs et réglementaires portés par le ministère de la Transition écologique,
  • des normes AFNOR (parfois payantes),
  • des référentiels techniques CSTB (DTU, avis techniques…),
  • et l’implication de multiples fédérations professionnelles.

Un millefeuille normatif où l’on finit souvent par ne plus savoir si une règle est obligatoire, recommandée, ou juste “dans l’air du temps”.

Résultat ? Une perte de temps, d’argent, et surtout une vraie difficulté à former efficacement aux bonnes pratiques. Car comment enseigner les bons gestes si les règles elles-mêmes sont floues ?

Là-bas, des standards pour accélérer le terrain. Ici, des obstacles pour freiner l’élan

Ce que montre cette initiative américaine, c’est qu’il ne suffit pas d’avoir la technique : encore faut-il que les règles soient claires, partagées et accessibles. La standardisation, ce n’est pas brider l’innovation, c’est la rendre duplicable à grande échelle.

En France, on débat encore sur la reconnaissance de la construction hors-site. Le métier d’ouvrier de la construction modulaire vient à peine d’être reconnu comme “émergent”. Aux États-Unis ? On prépare déjà l’industrialisation à grande échelle grâce à des normes interopérables et fédératrices.

Pour bien former, il faut pouvoir s’appuyer sur des normes limpides

Chez Forma’Cargo, nous sommes convaincus que la formation ne peut être solide que si les bases réglementaires le sont aussi. Il est temps que la France s’inspire de ce qui marche ailleurs, et cesse de réinventer la roue à chaque étage de la fusée.

👉 Mettre autour de la même table les acteurs publics, les industriels, les centres de recherche, et les organismes de formation. Une vraie table ronde. Pas un banquet administratif.

Parce que oui, la construction modulaire mérite mieux que des silos et des zones grises.

📌 À suivre avec attention : les travaux de l’ICC et du Center for Offsite Construction pourraient bien préfigurer un nouveau cadre mondial pour la construction modulaire. Et nous avons tout intérêt, en France, à ne pas rater ce virage.

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